Aujourd’hui, on vous présente un autre produit de chez Gamdias, il s’agit cette fois-ci d’un clavier mécanique particulier, le Hermes P3 RGB. Celui-ci propose des switchs low-profile, qui doit proposer un mix agréable entre la hauteur et la finesse d’un clavier à membrane et la précision d’un clavier mécanique grâce à ses swtichs Kailh. On vous en dit plus dans notre test !

Fiche technique
Constructeur : Gamdias
Produit : Hermes P3 RGB
Type : Clavier mécanique
Format : Full size
Layout : ISO FRSwitchs : Kailh
Type : Tactile ou Clicky
Résistance : 45 cN
Longueur de course : 3 mm
Point d’actuation : 1.5 mm
Profile : Bas
Matériaux : Plastiques et ABS
Connectique : USB
Rétroéclairage : RGBMode : Plusieurs
Réglage de luminosité : Oui
Pilotes : Windows
Dimensions : 440 x 170 x 37 mm
Poids : ± 1,16 Kg
Garantie : 2 ans
Prix : 129€
Le clavier
La boîte est majoritairement constituée de noir, de blanc et d’orange. Sur la face avant, on retrouve le logo de la marque accompagné d’un visuel du clavier et quelques spécifications techniques illustrées par des badges sur la partie droite. On a donc des informations sur le rétroéclairage RGB, le profil des switchs qui est bas, la programmation de macros et enfin la prise en charge par le logiciel unifié Hera.
À l’arrière quelques informations supplémentaires déjà décrites sur la fiche technique dans l’onglet précédent mais en plusieurs langues, ainsi qu’un visuel légendé sur les fonctionnalités du clavier et ses switchs low-profile, déclinés en Blue, Red, Black et Brown (les mêmes codes couleur que les Cherry MX), conçus par Kailh.
L’ouverture se fait en tiroir pour tomber sur un second carton. À l’intérieur, le clavier enveloppé dans une protection souple en polystyrène, deux mousses taillées sur les côtés pour maintenir le clavier et en dessous, un extracteur de touches (keycap puller) de couleur orange.
Le clavier sorti de son emballage, on se jette tout de suite sur les touches pour tester le low-profile. D’emblée, c’est convaincant. On a le droit à la finesse d’un clavier bureautique et le confort – on en reparlera – du switch mécanique. Mais on se réserve les détails pour la partie test.
La base du clavier se compose majoritairement d’un plastique granuleux aux arrêtes visibles mais arrondies sur le dessus. Sous les touches, une plaque d’aluminium brossé et teinté en gris anthracite, contournée par un liseré chromé. Pas de repose-poignets offert en accessoires, mais la faible hauteur du clavier dispense les utilisateurs d’en avoir besoin.
Malgré ce que le constructeur aurait pu faire et de ce que l’on pourrait attendre d’un clavier mécanique low-profile, le Hermes P3 n’est pas borderless. Un choix esthétique discutable à mon sens.
Le dessous du clavier propose deux patins de surélévation avec une adhérence plutôt suffisante.
Avec des switchs low-profile, Gamdias a fait choix judicieux de proposer un profil général de touche plat.
Le clavier est livré avec un keycap puller pour intervertir les touches WASD disposées sur les flèches directionnelles. En revanche, le lettrage n’est pas pensé pour une disposition Azerty, même si cela n’entache pas le fonctionnement.
Enfin, on ne saisit pas trop comment le constructeur a pu se débrouiller pour proposer son clavier avec une disposition ISO FR partielle, puisque la touche Entrée reprend la forme de celle utilisé sur une disposition AINSI. C’est un peu déroutant au début mais on s’y fait.
Les switchs disponibles en France sont uniquement les Kailh Brown low-profile. Les touches bénéficient d’un revêtement similaire à du soft-touch, plaisant au doigt mais la base reste de l’ABS fin :
Pour terminer, quelques clichés du clavier illuminé :
Le soft
Hera, le logiciel de contrôle unifié pensé par Gamdias, permet au Hermes P3 RGB d’être personnalisé à travers 10 profiles utilisateur. On a notamment la possibilité de régler soi-même l’assignement des touches et de programmer des macros.
Bien évidemment, le logiciel propose de prendre le contrôle du rétroéclairage selon plusieurs dispositions et modes, en fonction de si vous souhaitez lui donner des effets particuliers et assigner l’éclairage selon vos jeux préférés.
Le test
L’introduction de switchs low-profile est une idée intéressante et plutôt attendue pour ma part. La hauteur globale et des touches des claviers mécaniques, sans repose-poignets, peut déranger plus d’une personne, préférant les formats compacts. Ici donc, le choix de switchs répondant à ces attentes est pertinent, en plus d’apporter un certain confort grâce à leur course réduite et à leur actuation placée à mi-chemin.
Les touches bénéficient d’un revêtement très doux, proche du soft-touch et malgré l’utilisation d’ABS fin à l’intérieur, le silence est de mise, plus que sur certains claviers mécaniques standards utilisant du PBT. Mise à part la touche Entrée qui a un format déroutant pour ceux qui n’en ont pas l’habitude, le confort de frappe est bien présent, malgré une touche « Entrée » du même format que sur du ANSI (on s’y habitue très vite au besoin). Difficile ici d’évaluer correctement les switchs Kailh low-profile, faute de comparaison ! Ici bien implémentés, ils offrent un plongeon précis, mais la différence avec un switch standard est tellement grande en termes de ressenti que cela en devient perturbant. La sensation offerte est réellement à mi-chemin entre la souplesse et la précision d’un Kailh brown standard et d’un clavier bureautique à membrane, comme celui du Logitech K310 pour ce qui est du profil.
Le logiciel Hera n’est pas de ce qu’il y a de plus facile à utiliser, car visuellement chargé et manque encore de traduction. En revanche, il est plutôt complet et permet de créer des macros, propose de nombreux effets de rétroéclairage et d’assigner des profils différents en fonction de vos jeux préférés.
Enfin, question construction générale, le clavier déçoit un peu avec son plastique peu flatteur sur la base, qu’on aurait clairement aimée borderless pour l’occasion. La partie lauminium est trop discrète à notre goût et laisse un arrière-goût de plastique prononcé sous les doigts. Au prix annoncé, aucun accessoire, cela fait un peu cheap mais il n’y a pas énormément de concurrents sur le marché pour l’instant, en attendant peut-être l’arrivée de Cherry qui pourrait changer la donne.
ConclusionLe Hermes P3 aurait tout eu pour plaire, mais certains défauts qui auraient été très facilement corrigeables, entachent quelque peu notre conclusion. Certes, le format low-profile est convaincant et apporte un peu plus de silence que sur un clavier mécanique « gaming », mais quelques fautes de goût, notamment sur le design, empêchent le clavier de s’exprimer au mieux de sa forme.
Avec un choix restreint au switch tactile, que nous jugeons être le moins pertinent sur un format low-profile, un design trop agressif et un logiciel vraiment peu accueillant, le Hermes P3 devient un clavier qui avait un gros potentiel et qui n’est au final, que juste bon à conditions d’accepter ses petits défauts. En revanche, le confort de frappe général relève réellement le niveau, même si un switch linéaire ou click aurait été plus cohérent.
Le seul problème reste le prix, à notre sens trop élevé face à un marché concurrentiel extrêmement fourni et face à l’aspect trop plastique du clavier.
7/10
Construction – 7/10
8.5/10
Confort de frappe – 8.5/10
7.5/10
Design – 7.5/10
8/10
Fonctionnalités – 8/10
7.8/10
Gamdias Hermes P3 RGB
On a aimé :
– Le low-profile, rare sur le marché
– Silence de frappe
On n’a pas aimé :
– Construction trop inégale
– Pas de soin particulier sur les accessoires
– Uniquement disponible en Kailh Brown en France
– Suivi logiciel austère