Comme on aime bien les claviers, on teste pour vous le Apex M750 de SteelSeries. Un clavier simple au format full-size avec rétroéclairage RGB et des switchs maison : les SteelSeries QX2 qui reprennent les mêmes caractéristiques du Cherry MX Red. Voyons voir ce qu’il a dans le ventre.

Caractéristiques
Constructeur : SteelSeries
Modèle : Apex M750
Type : Clavier mécanique
Format : Full size
Layout : ISO FRSwitchs : Gateron QX2
Type : Linéaire
Résistance : 45 cN
Longueur de course : 4 mm
Point d’actuation : 2 mm
Rétro-compatibilité croisillon Cherry MX : Oui
Matériaux : Plastiques et ABS
Connectique : USB
Rétroéclairage : RGBMode : Plusieurs
Réglage de luminosité : Oui
Pilotes : Windows, Mac OS et Linux
Dimensions : 153,5 x 454 x 46,7 mm
Poids : ± 998 grammes
Garantie : 2 ans
Prix : 169€
Déballage
Le clavier est livré dans une boite en carton aux couleurs fétiches du constructeurs, à savoir du noir, du rouge et du blanc. À l’avant, une photo du clavier allumé avec un encart indiquant qu’il s’agit des switchs maison, les SteelSeries QX2. En dessous, les mentions sur le RGB, une indication comme quoi le boitier est composé majoritairement d’aluminium (sur le dessus).
À l’arrière, une autre photo classieuse avec un speech en français pas très bien traduit, qui raconte qu’en gros grâce à la technologie Nkey rollover vous n’aurez aucune faute de frappe et que le clavier propose d’enregistrer des macros. Le rétroéclairage utilisé répond aux normes RGB de Prisme, celui inclut dans tous (ou presque) des autres familles de périphériques SteelSeries.
Sur la tranche supérieure , un rappel de la référence précédé par la norme du layout (ici en ISO FR, donc).
Enfin sur chaque côté, une photo de profil du clavier mettant en valeur son design et son rétroéclairage.
Question bundle, le moindre que l’on puisse dire c’est qu’il est sacrément chiche. Une notice, deux patins de surélévation plus épais que ceux installés d’origine et va voir ailleurs si j’y suis. C’est aussi décevant qu’il est un mauvais présage quant aux fonctionnalités et à la customisation du clavier…
Le clavier
Arborant un design simple, sobre et élégant, le clavier dispose de 105 touches et pas une de plus. Avec un case dont la surface est en aluminium brossé et un dessous en revêtement plastique granuleux de bonne facture, le Apex M750 s’intègrera facilement dans tous les bureaux et plaira à tout le monde à coup sûr.
Le lettrage utilisé est cohérence avec l’allure générale du clavier, une police sobre et propre.
Au dessus du pavé numérique, le logo du constructeur en matière argentée non brossée.
Les côtés bénéficient d’un design sportif tout en restant discret et élégant !
Les patins de surélévation déçoivent un peu. Il s’agit de patins amovibles en caoutchouc qu’il faudra enlever et remettre en fonction de vos préférences. La manipulation n’est pas très rapide, demande un peu de concentration et surtout de bien ranger vos patins inutilisés une fois l’opération terminée… Question ergonomie, on a vu mieux.
À l’arrière au centre du clavier, on retrouve le départ du câble USB, non détachable et plutôt du genre épais.
Les switchs utilisés sont des Gateron RED QX2. Ils reprennent les mêmes caractéristiques des Cherry MX Red, à savoir une course de 4 mm, un actuation à 2 mm et une force moyenne nécessaire évaluée à 45 cN.
Les touches sont ici faites d’ABS fin et les rangées de touches utilisées un profil OEM. Que des normes très courantes donc, mais que certains constructeurs devraient parfois s’aventurer à dépasser, surtout lorsque l’on commercialise son clavier à plus de 150 euros.
L’implantation des LED RGB se fait au dessus du switch et non en totale intégration à l’intérieur de celui-ci. En revanche, la propagation de la lumière reste très bonne et vraiment homogène.
On finit avec quelques clichés du clavier allumé.
À l’usage
Logiciel
Comme toujours, la prise en charge logicielle du Apex M750 se fera au moyen du SteelSeries Engine 3, le logiciel unifié de contrôle des périphériques du constructeur. Niveau ergonomie et stabilité, rien à redire donc.
Ici il y a principalement trois menus de réglages pour le clavier. Le premier sert à éditer vos raccourcis, accessibles via la touche Function du clavier ou bien directement en édition de macro. Le deuxième, permet de contrôler les performances du clavier avec le temps de réponse (qu’on voit mal sciemment ajuster vers le bas, mais bon), la disposition du clavier (ici en français) et l’intensité du rétroéclairage.
Enfin, le contrôle du rétroéclairage, qui permet soit d’attribuer une couleur à chaque touche ou à un ensemble de touche de votre choix, soit de sélectionner l’un des effets pré-programmés. Vous aurez le choix entre éteindre le rétroéclairage, un mode statique (un seul couleur et sans effet supplémentaire), breathing, colorshift (succession transitoire de différentes couleurs), wave, blocking et tout un tas d’autres effets. Le plus sympa reste Starlight, qui illumine des touches au hasard à des intensités différentes et progressives, où l’appuie sur une touche déclenche une vague de lumière qui s’étale sur les voisines.
Autre fonctionnalité très sympa : le rétroéclairage dédié aux jeux. Dans CS:GO, les touches non assignées ne sont pas éclairées et les touches F1 à F12 servent à indiquer le nombre de balles restantes dans votre chargeur. Une information animée et en couleurs bien plus visible que le décompte affiché à l’écran. Bien vu !
Confort et frappe
Comme vous l’auriez remarqué dans le bundle, il n’y a pas de repose poignets intégrés ou détachables fourni avec le clavier. Si la hauteur totale plutôt inférieure à la moyenne ne nécessite pas l’utilisation d’un tel accessoire, il aurait été agréable de laisser le choix à l’utilisateur. Comme décrit également lors du déballage, il n’y a que deux positions possibles sur la hauteur du clavier, au moyen de deux jeux de patins amovibles, peu pratiques à l’usage et qui impliquent un bête risque de les perdre. Là-dessus, on aurait également aimé un effort de la part du constructeur. Reste que le clavier est tout à fait confortable comme il l’est, si on est pas adepte du repose-poignets.
L’aluminium brossé utilisé sur le dessus est très bien appliqué et les tranches bénéficient d’une très bonne précision de fabrication. Avec un lettrage sobre et une rétroéclairage très bien conçu, visuellement le clavier claque.
Concernant les switchs, même si les linéaires peu résistants font partie de mes switchs préférés, je conçois que certains puissent être déçus à l’idée de ne pouvoir avoir du choix. En revanche, la qualité de ces QX2 est comparable à son maître à penser, le Cherry MX rouge. Le plongeon est tout à fait droit et la stabilité des touches tout à fait normale. En revanche, les stabilisateurs ne bénéficient vraiment pas de soins particuliers. Attendez-vous à une barre espace facilement tremblotante et à un bruit plastique vraiment gênant.
Pour ce qui est de la frappe, elle est donc lourdement entachée par le bruit générée par les touches. Avec un plastique ABS fin et une case en aluminium, attendez-vous à des claquements et des bruits de ping réellement gênants, aussi bien à la remontée qu’à la butée, il n’y a pas d’autre moyen d’en parler.
ConclusionQue dire, le SteelSeries Apex M750 est globalement décevant. D’entrée de jeu, il propose un look très agréable et une construction bien finie, avec un rétroéclairage homogène, fluide et bien appliqué. On s’attend alors à un parcours sans faute, jusqu’à ce qu’arrivent les premières pressions de touches. Un point très décevant qui entache vraiment l’expérience finale, là où si ces défauts n’avaient pas existé, on aurait excusé l’absence totale d’accessoires et les patins vraiment pas pratiques.
Reste que le clavier est beau et qu’il n’y a aucun souci de réactivité au niveau des switchs. Disons qu’à ce prix-là, il y a soit plus homogène chez la concurrence, soit mieux à tous les niveaux. Non pas que ce clavier soit déconseillé, loin de là, disons qu’à part son allure bien léchée, le reste ne suit pas vraiment.
9/10
Design – 9/10
8/10
Construction – 8/10
4/10
Confort de frappe – 4/10
6/10
Ergonomie – 6/10
6.8/10
SteelSeries Apex M750
On aime :
– Le design
– La construction en général
– Bon suivi logiciel
– Rétroéclairage homogène avec effets fluides et riches
On n’aime pas :
– Le bruit !!
– Le plastique ABS des touches
– Aucun accessoire
– Patins de surélévation pas pratiques du tout