Sortis de l’ombre il y a quelques années, les claviers mécaniques sont aujourd’hui un incontournable pour tous les utilisateurs, que ce soit pour le jeu, le codage, la bureautique, ou juste le plaisir de les customiser. Alors, face à l’offre grandissante, difficile de s’y retrouver et de faire son choix, il faudrait que les constructeurs se démarquent. Wooting fait partie de ceux qui veulent apporter un vrai plus. Avec le Wooting One, on a un clavier particulier, qui mesure la pression exercée sur les touches pour graduer l’action qui leur est associée. En pratique, si vous enfoncez que partiellement la touche « Avancer », vous ne courrez pas mais vous marchez, à l’instar d’un joystick ! Bref, on teste ça pour vous.
Fiche technique
- Constructeur : Wooting
- Modèle : One
- Type : Clavier mécanique
- Format : 75%
- Layout : AINSI US et ISO FR
- Switchs : Flaretech Prism
- Type : Clicky avec retour tactile (55 cN) ou Linéaire (55 cN)
- Actuation : Optique
- Longueur de course : 4 mm
- Point d’actuation : 2 mm
- Rétro-compatibilité : Oui
- Matériaux : Plastiques et ABS
- Connectique : USB
- Rétroéclairage : RGB individuel
- Mode : Plusieurs
- Réglage de luminosité : Oui
- Pilotes : Windows, Mac OS et Linux
- Dimensions : 369 x 161 x 41 mm
- Poids : ± 800 grammes
- Garantie : 2 ans
- Prix public : 159€

Déballage
Le clavier se présente dans une boite en carton entièrement noire mate, avec pour seuls accompagnement le logo de la marque et la dénomination du produit en blanc. Pas de visuel légendé, pas de message marketing, pas de fiche technique. Sobre, efficace, sans déviation.
Vu qu’à l’ouverture on tombe sur le clavier, on passe directement au bundle. Celui-ci est très spécifique. Nous vous disions dans notre news que le clavier disposait de switchs optiques « hot swappable », c’est-à-dire extractable à chaud. Le bundle contient donc quelques switchs de rechange. Ici, nous avons un clavier en switch linéaire Red. On a donc quatre switchs Red de rechange, et quatre switch Blue en plus pour varier les plaisir et à installer où bon vous semble ! Enfin, une petite carte postale et la notice.
On a également un câble noir USB / Micro-USB détachable et tressé.
Les interrupteurs marqués d’une petite couleur cuivrée sont les Blue. Les switchs proposés reprennent la forme des Cherry MX pour une compatibilité universelle avec les jeux de touches du même type :
Le clavier
Le clavier est à l’image de son emballage, il va droit au but. Touches exposées, aliminium anodisé, pas de signes distinctifs particuliers à part le logo incrusté dans la partie basse. Sobre, efficace, direct. Niveau finitions, le clavier est au top. Aucun ébavurage, des keycaps certes en ABS mais douces et bien finie, un lettrage sobre.
Au dessous du clavier, on a le départ de la prise USB ainsi que deux gouttières pour faire passer le câble à droite ou à gauche. Toutes les embouchures se terminent par une encoche afin d’y fixer le clavier.
Le clavier dispose de sept patins en caoutchouc pour (très bien) adhérer à la surface de votre bureau. Il y a également deux pieds rétractables pour ajuster la hauteur de votre clavier.
On constate d’ailleurs que le profil des touches correspond à un profil OEM. Le keycap puller a donc deux fonctions, comme nous le disions précédemment. La première, retirer les touches de leur switch :
La seconde : retirer (même à chaud) un switch, pour le remplacer ou pour changer de style de switch !
Enfin, le Wooting One dipose d’un rétroéclairage RGB individuel avec luminosité ajustable via les touches Fn + Pause ou Fn + Imprim Écran :
À l’usage
La frappe
Personnellement pas fan de l’ABS, je dois dire ici que la qualité reste au rendez-vous, aussi bien au toucher qui est très doux, qu’à la finition du lettrage. Cependant, le bruit dégagé s’en fait forcément ressentir. Les touches manquent un peu de stabilité, mais le plongeon est droit, précis et doux. Le switch Red est trompeur dans sa dénomination. S’il est bien linéaire, la force de pression nécessaire s’élève à une moyenne de 55 cN, ce qui le rend similaire au Cherry MX Black plutôt qu’au Red. Ceci dit, cela est plus pertinent d’opter pour un 55 cN pour la particularité première du clavier qui est de proposer une prise en charge analogique de la pression de la touche, il est ainsi plus facile de doser la pression puisqu’elle a un peu plus de résistance.
Plastique ABS, sujet à l’usure et à la brillance.
Le soft
Pour utiliser pleinement votre clavier, il vous faudra installer le logiciel de contrôle Wootility. Ce dernier permet de prendre, entre autres, en charge la gestion du rétroéclairage RGB.
Chaque touche est paramétrable individuellement, mais pour l’instant le logiciel ne propose pas d’effets ni de jeux de couleurs préconçus, à part celui de base décliné enRainbow.Il vous est également possible de gérer en direct la luminosité de l’éclairage.
En mode digital (le mode par défaut), il vous est possible de contrôler le point d’actuation (le niveau à partir duquel la touche est considérée comme pressée). Avec la touche Fn + flèche gauche, bas et droite, vous pouvez switcher sur les trois profils analogiques disponibles.
Les profils analogiques permettent de faire reconnaître le clavier en mode DX Input, afin de profiter d’un gestion progressive de l’actuation de vos touches, comme un joystick !
Chaque profil possède une couleur de rétroéclairage type par défaut, histoire de s’y retrouver : Vert, Bleu ou Rouge. Vous pouvez donc assigner un mode analogique aux touches de votre choix.
Toujours en mode analogique, vous pouvez varier le niveau de la prise en compte de la pression. Enfin, l’option DSK (Double Stroke Keys) permet d’assigner une série de deux actions (deux touches) à une seule touche.
Utilisation du mode analogique
La procédure est simple. Vous disposez d’un total de quatre profils, un digital et trois analogiques. Les profiles analogiques servent à faire considérer certaines touches du clavier comme des joysticks. Windows reconnaît alors le clavier comme une manette XBOX 360 sans-fil. Dans notre cas, nous avons testé les fonctionnalités sous CS:GO. Il faut alors délier les touches ZQSD aux touches Avancer/Reculer/Pas à droite/Pas à gauche dans le jeu et activer la prise en charge de la manette. Sous Steam, il faut également activer la prise en charge de la manette en utilisant l’Assistant de configuration de manette XBox.
Une fois fait, il vous faudra doser les différents points d’actuation dans votre profil Wooting associé pour déclencher la course modérée. Celle-ci permet d’aller plus vite qu’en marchant, de faire du bruit mais d’avoir un rayon de tir bien moins grand que lorsque vous courrez ! Testé et approuvé.
L’équipe publie régulièrement des tutoriels pour configurer le clavier sous certains jeux. Le jeu doit impérativement être compatible à la manette ! Voici la liste des tutoriels actuels :
Conclusion
Le Wooting One est un produit original qui donne un sens supplémentaire aux caractéristiques du clavier mécanique : utiliser la sensibilité et la course des touches pour ajouter une fonction supplémentaire est une proposition prometteuse et bien bien maitrisée si votre jeu est compatible. Ceci rendu possible grâce aux switchs lasers, qui proposent une bonne qualité de fabrication et une frappe agréable.
En plus de cela, le One dispose d’un design sobre et réussi, d’une bonne qualité de fabrication générale et de fonctionnalités complètes.
Les seuls reproches que l’on pourrait lui attribuer, c’est qu’il n’existe qu’en version TKL (pour le moment ?), que les effets d’éclairage RGB ne sont pour le moment qu’individualisés (mais une mise à jour du pilote à l’avenir pourrait permettre de proposer et de gérer des effets pré-programmés) et qu’il n’existe que deux types de switchs à l’heure actuelle. Le reste, c’est du tout bon !
- Qualité de fabrication – 9/10
- Design – 9/10
- Qualité de frappe – 8/10
- Fonctionnalités – 10/10
9/10
Résumé
Nous avons aimé :
– Le look sobre
– Les finitions
– Bonne qualité de switch
– Possibilité d’interchanger les switchs à chaud
– Gestion analogique des touches prometteuse
– Bientôt disponible en ISO FR
Nous regrettons :
– Seulement deux types de switch
– Effets d’éclairage encore peu nombreux