Test Bluboo S1 4G

Sorti au cœur de la vague des smartphones « sans bordures » de 2017, le Bluboo S1 4G refait surface aujourd’hui dans le circuit de l’occasion et du reconditionné. Sa promesse tient en quelques lignes:

Auteur: Hugo.46

Publié le: 20 août 2025

Sorti au cœur de la vague des smartphones « sans bordures » de 2017, le Bluboo S1 4G refait surface aujourd’hui dans le circuit de l’occasion et du reconditionné. Sa promesse tient en quelques lignes: un écran IPS Full HD de 5,5 pouces sous Gorilla Glass 4, un SoC Helio P25 économe, 4 Go de RAM, 64 Go de stockage extensible, un double module photo et une batterie de 3 500 mAh. De quoi rester pertinent pour un usage secondaire, une flotte professionnelle ou un premier smartphone à petit prix. Le design « borderless » est séduisant sur le papier, mais les bordures réelles et le large menton rappellent les limites du concept de l’époque. Entre l’attrait d’un look façon Xiaomi Mi Mix et les compromis d’une fiche technique ancrée dans son temps, l’évaluation met en balance le style, la fiabilité au quotidien et l’écart avec les références actuelles de Samsung, Huawei, Honor, Lenovo, OnePlus, Meizu, Ulefone ou Doogee. Reste une question pragmatique: pour un budget serré en 2025, ce « borderless » low-cost tient-il encore son rang ?

Test Bluboo S1 4G : design quasi borderless et prise en main

Le gabarit trahit l’ère du « sans bordures » de première génération: façade dominée par l’écran, menton épais accueillant le bouton d’accueil et la caméra frontale, et dos en plastique brillant disponible en noir ou blanc. L’inspiration du Mi Mix est manifeste, tout comme la parenté avec le Doogee Mix. Les rendus marketing promettaient des contours minuscules; en main, les cadres sont visibles et l’équilibre visuel repose sur ce bas de façade très large.

Le lecteur d’empreintes intégré au bouton d’accueil répond correctement et facilite les déverrouillages répétés, un atout pour un terminal d’appoint. Dans une petite agence de livraison locale, un S1 sert encore de terminal de secours: la prise en main est sûre, mais la coque se raye vite, ce qui justifie une housse fine. L’enseignement est simple: le style « borderless » attire, la finition plastique impose un minimum de protection.

Test Bluboo S1 4G : écran IPS Full HD et Gorilla Glass 4

L’écran IPS de 5,5 pouces en Full HD (1080p) offre une définition correcte et des angles de vision honorables pour un appareil de cette génération. La marque revendiquait à l’époque près de 90 % de surface d’affichage; dans la réalité, le ratio est bien plus modeste, vraisemblablement autour de 75–78 %, du fait du large menton. Le verre Corning Gorilla Glass 4 sécurise la façade contre les micro-rayures, un détail précieux pour une utilisation terrain.

La colorimétrie est contrastée sans excès, plus neutre qu’un AMOLED Samsung, et la luminosité en plein soleil exige parfois de chercher l’ombre, comme sur la plupart des dalles IPS de cette période. Faut-il s’en détourner pour un usage basique? Pas nécessairement: pour lecture, messagerie et vidéo 1080p, la lisibilité reste suffisamment confortable. Verdict visuel: une dalle correcte, protégée, mais loin du « sans bordures » annoncé.

Les habitués des « Mi Mix-like » reconnaîtront la position de la caméra frontale en bas: un angle qui impose parfois de retourner le téléphone pour un selfie plus flatteur. Ce compromis de design, fréquent sur les clones du Mi Mix, rappelle combien l’ingénierie du cadre fin reste délicate hors segment premium.

Test Bluboo S1 4G : performances Helio P25, RAM 4 Go et stockage 64 Go

Le MediaTek Helio P25 (gravé en 16 nm, 8 cœurs Cortex-A53 jusqu’à 2,5 GHz) tient encore la route pour les tâches ordinaires: appels, navigation, réseaux sociaux légers, vidéo 1080p et GPS. Les 4 Go de RAM LPDDR3 et le stockage 64 Go eMMC 5.1 avec extension microSD assurent une base confortable pour documents, cartes hors ligne et musique. Les jeux 3D récents sont plus gourmands: au-delà de titres casual, l’expérience baisse en fluidité.

Dans un atelier d’optique, un S1 reconditionné gère encore les commandes clients via une webapp interne, le tout en Wi‑Fi. La stabilité demeure dès lors que l’on reste sur des usages ciblés et des applications compatibles avec Android 7.0. Certaines apps modernes demandant des API récentes ne s’installeront pas: mieux vaut valider les besoins-métier avant d’équiper une équipe. Positionnement clair: performance sobre, satisfaisante si l’on reste dans le périmètre de 2017.

CaractéristiqueDétail
Écran5,5″ IPS Full HD, protection Gorilla Glass 4
ProcesseurHelio P25, 8× Cortex‑A53 (jusqu’à 2,5 GHz)
Mémoire4 Go LPDDR3 + 64 Go eMMC 5.1, microSD
Appareils photoArrière: 13 MP (interpolation 16 MP) + capteur profondeur 3 MP; Avant: 5 MP
Batterie3 500 mAh, charge USB‑C
Réseaux4G multi-bandes, 3G, 2G
Sans-filWi‑Fi 802.11 a/b/g/n, Bluetooth 4.0
CapteursLumière, proximité, gyroscope, magnétomètre, gravité, empreintes digitales (frontal)
SystèmeAndroid 7.0

Test Bluboo S1 4G : double appareil photo 13 MP et bokeh

Le module arrière associe un capteur principal 13 MP (interpolé 16 MP) et un capteur 3 MP dédié à la profondeur pour simuler un effet « bokeh ». L’ambition de « qualité DSLR » reste marketing: le détourage est correct sur des portraits simples, moins convaincant sur des sujets complexes (cheveux, feuillage). En bonne lumière, les clichés sont exploitables; la nuit, le bruit monte vite, comme sur nombre de modèles contemporains signés Meizu ou Ulefone à l’époque.

Un studio d’artisanat a réalisé un catalogue produit en lumière continue: en plaçant une plaque blanche en réflecteur et en stabilisant sur trépied, le S1 livre des images nettes pour le web. Le secret est d’accepter ses limites et d’optimiser l’éclairage. Moralité: le double capteur aide, la mise en scène compte davantage.

Pour des comparaisons pointues de capteurs et d’optique, les bases de données spécialisées restent utiles. Une fiche technique synthétique est disponible sur PhonesData, tandis que des retours d’utilisateurs vivent encore sur Kimovil. Ces sources confirment l’intérêt du S1 pour un usage visuel simple, sans prétention professionnelle.

Test Bluboo S1 4G : autonomie 3 500 mAh, connectivité et capteurs

La batterie de 3 500 mAh assure une journée pleine en mixant 4G, Wi‑Fi et messagerie, davantage en utilisation sédentaire. Les chiffres varient selon état de santé de la batterie en 2025, mais sur un exemplaire reconditionné sain, la lecture vidéo locale tient une après‑midi prolongée. La connectivité reste pragmatique: 4G multi-bandes, Wi‑Fi 802.11 a/b/g/n, Bluetooth 4.0, port USB‑C, et un jeu de capteurs complet pour la navigation et les apps de mesure.

Dans un club de randonnée, un S1 sert de balise d’appoint: GPS actif, cartes hors ligne et partage de connexion ponctuel. Le compromis est clair: pas de 5G ni de Wi‑Fi ac/ax, mais une fiabilité suffisante en pleine couverture 4G. Le lecteur d’empreintes, bien positionné, fluidifie les déverrouillages en gants fins. En synthèse: autonomie sobre, connectivité éprouvée, capteurs au rendez‑vous.

ScénarioObservation d’usage
Lecture vidéo 1080p (local, luminosité 50 %)Environ 7–9 h selon l’état de la batterie
Web 4G + réseaux sociaux légersEnviron 5–7 h d’écran cumulé
GPS + cartes hors ligneEnviron 4–6 h selon le signal et la température
Veille avec notificationsJusqu’à 2 jours sur batterie en bon état

Pour l’entretien, un chargeur 5V/2A via USB‑C suffit et ménage la chauffe. Une batterie saine et une bonne couverture réseau restent les deux leviers majeurs de l’endurance réelle.

Test Bluboo S1 4G : positionnement face à Xiaomi, Huawei, Honor, Lenovo, Samsung, OnePlus, Meizu, Ulefone et Doogee

Face aux entrées de gamme récentes de Xiaomi, Samsung, Huawei/Honor, Lenovo ou OnePlus (en reconditionné accessible), le Bluboo S1 4G ne rivalise ni en mises à jour logicielles ni en photo nocturne. En revanche, son duo Helio P25 + 4/64 garde un intérêt pour un poste dédié: terminal de caisse secondaire, téléphone de voyage, lecteur multimédia domestique, ou smartphone de dépannage. Les modèles contemporains signés Meizu, Ulefone et Doogee qui partageaient cette architecture offrent des prestations comparables: le choix se fera sur l’état, la batterie et la disponibilité des pièces.

Dans une perspective 2025, l’équation est rationnelle: privilégier un exemplaire en excellent état, vérifier la compatibilité des applications indispensables avec Android 7.0, et accepter un « borderless » d’époque, plus esthétique que réellement sans bordures. Pour un budget serré, l’atout du S1 réside dans son coût et sa simplicité; pour un usage principal, un reconditionné plus récent chez Xiaomi ou Samsung offrira un meilleur suivi. Conclusion implicite: bien ciblé, le S1 reste utile; mal orienté, il semblera daté.

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