Test : Autonomous ErgoChair Pro

Grande première, on vous propose aujourd’hui le test d’un siège ergonomique pour bureau, le Autonomous ErgoChair Pro. On ne recommandera que trop bien d’investir sérieusement dans votre assise si vous travaillez ou jouer de manière prolongée sur un bureau, pour votre confort mais aussi pour la santé.

Les sièges ergonomiques sont très coûteux en temps normal, car sa conception nécessite, théoriquement, beaucoup de recherche et développement pour obtenir un siège fiable, aéré, adaptable à votre morphologie et qui favorise la gestion des différentes postures. Lancé à environ 450€, le ErgoChair Pro se veut avant tout abordable, parce que oui, le prix peut très vite grimper à 1000, voire 2000€ pour un siège de ce type.

Caractéristiques

  • Constructeur : Autonomous
  • Modèle : ErgoChair 2
  • Type : Siège ergonomique de bureau
  • Matériaux : Plastique, nylon, métal
  • Coloris : Noir, noir/blanc, gris/blanc, gris/blanc/vert pomme, gris/rouge, noir/bleu
  • Dimensions :
    • Largeur : 74 / Hauteur : 117 à 127cm
    • Hauteur du siège : 46-51 cm
    • Accoudoirs : 25,8 à 35,5 cm
    • Dossier : 53 x 56 cm (sans appui-tête) / 52 x 71-79 cm avec appui-tête
  • Capacités de poids : 159 kg
  • Poids : 22 kg
  • Garantie : 2 ans
  • Prix public : 450€
  • Site web constructeur : https://www.autonomous.ai/fr-FR

Le montage

Le Autonomous ErgoChair Pro est livré dans un énorme carton qui contient tous les éléments séparés suivants (dans l’ordre d’apparition dans les photos qui suivent) : le pied du fauteuil, le dossier, l’assise, la plaque inférieure, le repose-tête, les accoudoirs et pour terminer, la notice d’explication du montage avec les outils et les cinq roulettes du fauteuil.

Puisque j’ai réalisé quelques pauses durant le montage pour prendre des photos au fur et à mesure des étapes, je ne saurais dire combien de temps il est requis pour assembler toutes les différentes pièces de ce siège. Mais j’estime le temps de montage à environ 25 minutes sans se stresser. On commence évidemment par installer les cinq roulettes et le tronc du siège qui permet à ce dernier de se régler en hauteur. On prend ensuite l’assise à laquelle on fixe les deux accoudoirs avec trois vis pour chacun d’entre eux, puis on fixe la plaque inférieure. Avant-dernière étape : fixer le dossier avec trois autres vins à la base du siège. Il ne reste plus qu’à empaler le fauteuil sur le tronc et à placer l’appuie-tête via deux vis à serrer au niveau du haut du dossier et le tour est joué !

Avant dernière étape : fixer le dossier avec trois autres vins à la base du siège. Il ne reste plus qu’à empaler le fauteuil sur le tronc et à placer l’appuie-tête via deux vis à serrer au niveau du haut du dossier et le tour est joué !

En somme, le montage est assez simple. Les roulettes se fixe via un classique système d’ergo, tout le reste tient par des jeux de vis au nombre, à l’épaisseur et profondeur que l’on juge suffisants pour garantir un bon maintient des éléments entre eux. En manipulant chaque pièce du siège, on se rend vite compte que tous les éléments sont faits de plastique au traitement plutôt dans la norme pour un siège de cette gamme de prix.

Le siège

Au niveau de l’esthétique du siège, le constructeur a pris soin de proposer plusieurs coloris pour mieux adapter votre fauteuil à votre environnement de bureau. On a ici choisi la version « Cool Gray », grise et blanche pour ainsi dire. Le siège n’est pas esthétiquement imposant, ses lignes sont plutôt simples et discrètes malgré les couleurs que proposent Autonomous. On est ici sur un design très standard, en tout cas dans l’univers des sièges ergonomiques de bureau, donc très loin des imposants sièges « gamers » au style racing ergonomiquement inappropriés à une utilisation de bureau, soit dit en passant. Les finitions sont très plastique dans l’ensemble, de bonne facture d’un point de vue qualité de construction, mais esthétiquement c’est perfectible. Rappelons toutefois qu’un « vrai » siège ergonomique se trouve plus généralement dans des tarifs qui n’ont rien à voir, passant au moins du double au quadruple du prix de ce ErgoChair Pro.

Bien que l’appui-tête soit fourni avec le siège, il n’est pas obligé de l’installer. On vous le recommandera forcément dans les moments de « pause » sur votre bureau pour reposer vos cervicales de temps en temps. La hauteur de l’appuie-tête est réglable par un système de crans, sur une hauteur totale de 7cm. Le réglage se fait de manière un peu brutale pour le hisser et malheureusement, appuyer dessus avec votre propre tête avec un certain niveau de pression le fera descendre. L’appuie-tête est aussi inclinable sur un angle de 45° pour proposer à l’utilisateur une personnalisation optimale. Comme pour le dossier, le repose-tête bénéficie d’une structure respirante avec un revêtement en nylon souple, mais assez tendu.

Les accoudoirs font partie des points noirs de ces sièges. Non pas qu’ils soient mauvais en soit, puisqu’ils sont réglages en hauteur, en profondeur et sur leur écartement. Pas de rembourrage en mousse comme sur l’assise, ce qui est bien dommage, car le revêtement en plastique est évidemment très dur. Le système de fixation sur l’écartement des deux accoudoirs est, quant à lui, presque inexistant. Il arrivera donc fréquemment, par des mouvements de bras cependant précis, de les écarter malencontreusement. Mais sa forme est légèrement tuilée pour accueillir l’avant-bras, c’est déjà ça.

Le dossier intègre un coussin de soutien des lombaires, qu’il sera aussi possible de régler sur une hauteur de plusieurs centimètres. Il s’agit comme pour l’appui-tête d’un système de cran dans une structure en plastique, beaucoup plus ferme dans son déplacement que pour l’appui-tête, ce qui n’est pas plus mal étant donné que ce dernier manque un peu de résistance à notre goût. Comme pour le repose-tête, le dossier se repose sur un cadre en plastique et le revêtement en « mesh » est fait d’un nylon souple assez tendu.

L’assise du siège est composée d’une mousse à mémoire de forme, elle-même protégée d’un tissu, le tout placé sur une base en plastique au format assez carrée d’environ 50cm de côté. Son épaisseur est tout à fait dans la moyenne, mais comme il s’agit d’un siège « taille unique », je dois dire que mes 85kg sont, à mon sens, le point de départ à partir duquel on peut déterminer que l’épaisseur de cette mousse se révèlera insuffisante pour certains. Le constructeur affirme que le siège accepte des poids jusqu’à 158 kg, mais il ne s’agit pas d’une donnée relative au confort de la chaise mais en rapport avec sa solidité.

Les réglages ergonomiques se feront via pas moins de six manettes et manivelles. Sous la base du siège à droite, on en retrouve déjà cinq d’entre elles (photo 1). Le premier combo qui en intègre trois que l’on voit sur la photo qui suit permet de gérer la profondeur de l’assise en avant ou en arrière. La seconde permettra de régler la hauteur de l’assise avec un écart de 5cm pour une hauteur maximum de 51cm. Ce n’est pas énorme et surtout la hauteur max qu’il est possible d’atteindre commencera, comme dans mon cas, à être légèrement insuffisante pour les personnes de grande taille. Je mesure 1m92 et deux ou trois centimètres supplémentaires n’auraient pas été un mal pour un confort optimal. Puis la manivelle permet de régler la résistance de l’inclinaison du dossier lorsque l’on se cale dedans. La dernière manette quant à elle permet de régler l’inclinaison avant/arrière de l’assise. Puis bien cachée derrière l’accoudoir, la cinquième manette permet de verrouiller sur plusieurs angles ou déverrouiller le dossier.

Puis une dernière manette (photo 2) cette fois située sous la base à gauche permet de régler l’inclinaison globale de l’assise qui comprend donc le coussin et le dossier et leurs réglages. Cela permet par exemple de passer à une posture droite à une posture plus détendue sans avoir à re-régler tous les autres éléments.

D’un point de vue confort, il est clair que cette ErgoChair Pro, par sa conception et ses fonctionnalités, s’avère être de meilleure qualité que la très grosse (ou l’entière ? C’est aussi selon les points de vue) majorité des sièges racing que l’on trouve à foison sur tous les sites de VPC, qui ne sont tous que des modèles trouvables facilement en chine, re badgés et re designés à l’occasion par les « constructeurs ». Pas de faux semblant ici, c’est aussi le cas pour cette chaise.

Mais comme nous le disions précédemment, si un « vrai » siège ergonomique vaut généralement le double, voire le quadruple de ce prix, c’est pour la simple et bonne raison que les matériaux sont généralement très haut de gamme et qu’il y a une recherche ergonomique très poussée, le tout pour une garantie constructeur qui peut avoisiner les 12 ans sans problème. Ce n’est pas le but de cette chaise. La ErgoChair Pro se veut abordable et, vous vous en doutez, il n’y a pas de fumée sans feu. Certes, les finitions manquent parfois de noblesse avec une utilisation très massive du plastique, mais il n’empêche que les réglages ergonomiques sont bien présents et assez complets. Pour autant, on aurait apprécié quelques retouches ici et là pour parfaire l’expérience, comme une mousse plus épaisse au niveau de l’assise, des accoudoirs eux aussi rembourrés et surtout un réglage de hauteur du siège plus prononcé pour accueillir un éventail de morphologie plus large, que ce soit en termes de poids ou de taille.

Conclusion

Le siège Autonomous ErgoChair 2 propose une assiste confortable et surtout de bien meilleure qualité, d’un point de vue ergonomique, que les sièges « gaming/racing » que l’on trouve partout. Les matériaux sont plus adaptés avec une assise en mousse et un dossier respirant, idem pour l’appui-tête. Ses fonctionnalités permettront à son utilisateur de régler le siège en fonction de sa morphologie, que ce soit au niveau de la profondeur de l’assise, l’angle du dossier, la hauteur du soutien des lombaires, la présence ou non et le réglage de l’appui-tête et le réglage des accoudoirs.

Si on comprend parfaitement qu’il est avant tout abordable, reste que le siège est proposé en une seule taille. Avec mes 1m92 pour 85kg, je pense avoir dépassé le cadre de confort optimal de ce siège. La hauteur maximum de l’assise est un peu trop basse, mes épaules dépassent légèrement du dossier, la mousse aurait également pu être plus épaisse, surtout quand on voit que le poids maximum supporté par le siège atteint, théoriquement, 159kg. Enfin, les accoudoirs auraient pu bénéficier de rembourrage et d’une meilleure stabilisation de leur position.

Bref, tout n’est pas parfait, mais tout semble mieux qu’un siège gamer vendu sensiblement au même prix.

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