Roundup de connectique hi-fi avec Audioquest : Améliorer sa qualité de son en changeant ses câbles audio !

Avoir une bonne qualité de son pour une écoute audiophile dépend d’un très grand nombre de paramètres, c’est bien connu. On commence côté studio par l’enregistrement, la qualité du mixage et de la production qui découlent sur le format (CD, fichiers numériques HD ou compressés) et chez soit par le le lecteur/décodeur (DAC), le système d’amplification et pour finir, les écouteurs ou hauts-parleurs. D’autres facteurs moins populaires mais tout aussi importants se hissent dans ce schéma : la connectique. Avec Audioquest, nous allons faire un tour de trois types de produits destinés à l’écoute hi-fi : Le câblage analogique avec trois modèles de câble de modulation RCA ; trois différents câbles pour enceintes de trois différentes gammes de prix et enfin, trois modèles de câble d’alimentation pour amplificateur. Bonne lecture !

Câble de modulation RCA

Dérivé « économique » du câble coaxial, le câble RCA ou encore « cinch » est une connectique électrique très répandue. Son inconvénient est qu’il est largement préférable d’utiliser des longueurs de câble assez restreintes, certains diront qu’il ne faudra pas dépasser le seuil des 2m pour conserver ses propriétés musicales. Voici les trois câbles fournis par Audioquest :

Audioquest Tower RCA

Disponible à partir de 29€ pour une longueur de 1m, la gamme Tower se veut avant tout abordable, tout en proposant une différence significative avec un câble RCA générique. Composé de cuivre Long Grain Copper (LGC), il promet une meilleure maitrise des distorsions.

Audioquest Golden Gate RCA

Plus haut de gamme que la série des Tower, les Golden Gate se trouvent à environ 79€ (longueur de 1m) dans le commerce. L’utilisation d’un cuivre PSC (Perfect Surface Copper) promettra plus particulièrement un grand respect et un beau traitement des hautes fréquences.

Audioquest Red River RCA

Bien plus haut de gamme que les deux précédents, les câbles RCA Audioquest Red River se trouvent dans le commerce en version 2 x 0,75m au prix de 175€. Ils sont composés de cuivre LGC et une gaine en polyéthylène injectée d’azote, ce qui est un procédé couramment réservé aux câbles numériques. Contrairement aux câbles précédemment présentés, ceux-ci disposent d’une structure symétrique.

Notre avis

Nous avons donc utilisé chacun des câbles sur le matériel suivant :

  • Amplificateur : Marantz PM6006
  • Enceintes : Klipsch RP-150M
  • DAC : iFi Audio iDSD Black Label
  • Câbles HP : Real Cable BM250T
  • Câble d’alimentation : Audioquest NRG-Y3

Comparé à un fastidieux câble RCA générique que l’on trouve pour une poignée d’euros dans tout type de commerce, le Audioquest Tower propose un enrichissement net d’un point de vue du traitement du son. La plupart des fréquences obtiennent plus de détails et de vivacité. En revanche, nous n’avons pas décelé de grande amélioration au niveau de la neutralité.

Sur ce trio de câbles, notre coup de cœur revient au Golden Gate qui propose assurément le rapport qualité/prix le plus rationnellement intéressant. En effet, les gains obtenus avec le Tower sont certes présents mais peuvent se révéler minimes sur certains points spécifiques. Puis, dès lors que l’on goute à une qualité supérieure, on ne peut plus revenir en arrière. On obtient un excellent gain en neutralité et surtout une meilleure amélioration de l’équilibre entre toutes les gammes de fréquences, tout en améliorant la profondeur et la largeur de scène.

Enfin et sans surprise, le Red River l’emporte sur le match avec une réelle complétude à tous les niveaux, bien que certains points soient encore égalés avec le Golden Gate, comme la question de la neutralité, des aigus ou encore des basses. Le combat était certes gagné d’avance au vu de ses caractéristiques. Oui, mais à quel prix ?

Câbles HP

C’est sûrement l’un des points des plus cruciaux lorsque l’on choisit son matériel hi-fi. Le choix du câble HP a un impact direct sur les couleurs et le comportement de la restitution musicale, au même niveau que le choix d’un amplificateur et d’une paire d’enceintes. Pour ce comparatif, nous n’avons pas voulu utiliser de câbles basiques, mais nos propres câbles Real Cable 250MT, composés de cuivre et d’argent, réputé pour sa chaleur naturelle. Pour le RCA, nous avons choisi d’utiliser celui que nous possédons depuis un certain temps déjà et que nous connaissons bien, le Audioquest Big Sur. Voici les trois câbles fournis par Audioquest pour établir ce comparatif :

Audioquest G2

Ces câbles préparés se facturent environ 99€ la paire. Entrée de gamme, ils se destinent principalement aux installations hi-fi entrée, voire milieu de gamme. Leur conception semi-concentrique semi-solide AQ apporteront une maitrise de la distorsion face à des câbles génériques. Les G2 utilisent du cuivre LGC pour apporter de la respiration et du dynamisme face à des câbles en cuivre classique.

Audioquest Rocket 11

Utilisant eux aussi du cuivre LGC et propose par essence les mêmes gains que les G2. Tarifés à 269€ la paire préparée sur commande par Audioquest, on est ici dans le vif du milieu de gamme. Les Rocket 11 proposent une conception qui réduit significativement l’inductance, permettant ainsi de conserver clarté et chaleur tout en gagnant en lisibilité et en dynamisme.

Audioquest Type 5

Encore plus haut de gamme, les câbles de modulation RCA Type 5 se trouvent à partir de 349€ la paire pour une longueur de 2m. Ici, point de cuivre LGC, mais du cuivre à surface parfaite (PSC), comme pour les câbles RCA Golden Gate. Une conception censée amener à la fois chaleur et précision tout en évacuant les bruits parasites.

Notre avis

Nous avons donc utilisé chacun des câbles sur le matériel suivant :

  • Amplificateur : Marantz PM6006
  • Enceintes : Klipsch RP-150M
  • DAC : iFi Audio iDSD Black Label
  • Câbles RCA : Audioquest Big Sur
  • Câble d’alimentation : Audioquest NRG-Y3

Dans tous les cas, nous sommes vraiment ravis du gain systématique de clarté au niveau du son. En effet, mais c’est une signature assez particulière à nos câbles de comparaison, les Real Cable 250MT, nous obtenions avec eux une chaleur presque addictive, au détriment il faut le dire, d’une séparation propre intelligente des instruments.

Le combat face aux câbles G2 est assez intéressant. On se rend compte sur notre graphique que les 250MT offrent un peu plus d’universalisme au traitement du son, avec une homogénéité peut-être un peu plus poussée avec ces derniers. Mais les G2 donneront un peu plus de dynamisme avec une amélioration de graves, et un peu plus de profondeur. Pour le coup, on pourrait dire que ces deux câbles se retrouvent à égalité, bien qu’ils ne misent pas sur les mêmes qualités. Le 250MT est meilleur en électro et jazz, le G2 sera ravi de s’occuper de votre discographie rock et classique.

Puis arrivent les Audioquest Rocket 11. Bien sûr, ils n’offrent pas encore les mêmes performances que les Type 5, mais le rapport qualité/prix est à notre sens imbattable. Les gains sont énormes (le prix aussi !) face aux 250MT et aux G2. De la neutralité comme on l’aime, une profondeur et une largeur de scène accrue avec un dynamisme très musical, tous les types de musiques confondus. Une réussite totale de notre point de vue.

Enfin, nul besoin de s’étaler sur les vertus des Type 5. Excellent élève en tout point, la différence de tarification avec les Rocket 11 se fait sentir mais les gains sont à notre sens, presque aussi proportionnels. Si on note un relâchement de la neutralité du son, c’est pour un gain de chaleur avéré et qui ne s’opère cette fois au détriment d’aucun autre de nos critères. Un régal, notre coup de cœur de cette sélection.

Câbles alimentation

Et oui, la stabilité et la pureté du courant électrique a un impact, peu perceptible ou net, sur les performances de vos appareils et c’est évidemment le cas d’un ampli hifi. En toute honnêteté, nous n’avons pas les connaissances nécessaires pour détailler précisément en quoi la qualité du réseau électrique a un impact sur la musicalité. Mais les notions d’interférences ne peuvent être étrangères aux personnes qualifiées. Entre la quantité d’appareils branchés sur une même multiprise, la qualité de celle-ci et la qualité du câble d’alimentation, ces mêmes interférences ont donc le potentiel de faire baisser, significativement ou non, le comportement électrique d’un ampli.

Nous avons donc testé notre Marantz PM6006 avec quatre câbles d’alimentation différents : celui fourni d’origine et trois exemplaires de trois gammes différentes de notre partenaire sur ce dossier, Audioquest. Voici les trois câbles qui constituent notre banc de test :

Audioquest NRG-X3

Le Audioquest NRG-X3 est l’un des câbles des plus abordables chez ce constructeur. Leur coût est variable en fonction de leur longueur, notre modèle de test de 1m de long coûte environ 79€ dans le commerce. Par rapport à un câble d’alimentation générique, le NRG-X3 est composé de « cuivre à long grain à commande directionnelle (LGC) dans une topologie concentrique semi-solide ».

Audioquest NRG-Y3

Plus haut de gamme que son petit frère, le Audioquest NRG-Y3 est aussi gaîné. Toujours avec  du LGC ici plaqué en argent contrairement au X3, ce câble veut surtout contrôler la distorsion, mise sur la dissipation du bruit et surtout une impédance « zero tech » pour un transfert de courant non comprimé. Son prix : environ 129€ en version 1m.

Audioquest NRG-Z3

Le plus haut de gamme des trois câbles que nous avons testés, le NRG-Z3 intègre du cuivre à surface parfaite avec fils de drainages plaqués argent et se trouve à environ 199€ (pour une longueur de 1m) sur le marché. Tout comme le Y3, il propose une maitrise de la distorsion, le zero tech et une suppression de bruit d’arrière-plan.

Notre avis

Nous avons donc utilisé chacun des câbles sur le matériel suivant :

  • Amplificateur : Marantz PM6006
  • Enceintes : Klipsch RP-150M
  • DAC : iFi Audio iDSD Black Label
  • Câbles RCA : Audioquest Big Sur
  • Câbles HP : Real Cable BM250T

Qu’on se le dise : la différence de musicalité n’est très nettement pas aussi impactante en changeant un câble d’alimentation qu’en changeant ses câbles HP, son DAC ou son amplificateur. Mais même si elle est peu perceptible, on doit admettre qu’elle existe bel et bien. Voici un graphique qui représente notre ressenti à l’écoute :

Comme on le voit sur ce graphique de ressenti, on note que le NRG X3 ne touchera pas à la nature des fréquences mais propose tout de même de changer la donne sur la spatialisation de la scène, avec des timbres plus propres, plus de profondeur et de neutralité. La différence n’est vraiment pas flagrante, mais avec une oreille très attentive, on la perçoit.

Le NRG Y3 est celui que nous préférons car encore abordable, esthétiquement plus accrocheur et les gains qu’ils proposent sont plus palpables que son petit frère, sans pour autant toucher à la puissance des gammes de fréquences. Il sera donc plus facile de conserver vos paramétrages audio avec ce câble (ex : un equalizer) et de profiter d’une petite amélioration de la scène sonore, notamment grâce à sa capacité à freiner l’agressivité des Klipsch RP-150 sur les aigus pour un rendu plus homogène et plus doux.

Le NRG Z3 est un câble réservé à des plus avertis et probablement à des personnes dotées d’un équipement plus qualitatif que le nôtre. S’il reprend les qualités musicales du Y3, il est ici sous-exploité, même si une différence se fait encore sentir entre les deux. La dynamique est également légèrement revue et les voix, qui profitent déjà d’une signature sonore très particulière sur nos Klipsch, s’en retrouvent un peu corrigées au profit d’un réalisme et d’un positionnement plus sages.

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