La souris Thermaltake Argent M5 RGB en test

On se retrouve aujourd’hui avec le constructeur Thermaltake et sa nouvelle souris, la Argent M5 RGB. Une souris destinée aux joueurs avec un capteur PixArt 3389, mais surtout aux gauchers puisque le mulot a une forme entièrement symétrique, avec des boutons latéraux à droite et à gauche. À bien y réfléchir, on suppose que le mot « Argent » fait surtout référence à la molette en aluminium qu’intègre cette souris, le clavier K5 de la même gamme ayant lui aussi une large molette en aluminium sur le côté. Bref, que vaut cette souris, proposée à 79€ ?

Caractéristiques

  • Constructeur : Thermaltake
  • Modèle : Argent M5 RGB
  • Type : Souris filaire
  • Ergonomie : Ambidextre
  • Rétroéclairage : Oui (RGB – 3 zones)
  • Capteur optique : Pixart PMW 3389
  • DPI : 100 à 16000
  • Tracking : 400 IPS Max
  • Nombre de boutons : 5
  • Switchs : Omron
  • Durée de vie : 50 millions de clics
  • LOD : 2 mm
  • Dimensions : 128 × 64 × 37 mm
  • Poids : 97,9 grammes
  • Garantie : 2 ans
  • Prix public : Environ 79 euros

La souris

La souris gaming Thermaltake Argent M5 RGB existe aussi en version wireless. De fait, l’usinage est commun pour ces deux souris et cela se voit tout de suite : la version filaire possède un câble détachable, fourni dans le bundle. À côté de cela, on a également une petite pochette de transport, les notices usuelles et c’est tout. Comme vous pourrez le constater sur les photos, le câble USB est à l’ancienne : rigide et tressé. Un manquement à notre sens, surtout pour une pièce détachée et encore plus pour une souris gamer, en 2021.

Comme nous le disions en introduction, la Argent M5 opte pour une forme strictement symétrique et donc parfaitement ambidextre. Les traditionnels boutons latéraux que l’on retrouve couramment sur la tranche gauche de la souris existent aussi sur le côté droit. De fait, non seulement les gauchers pourront utiliser cette souris, mais ils auront également, comme les droitiers, des boutons latéraux à disposition du pouce. Un fait très rare de nos jours que les gauchers seront apprécier à sa juste valeur.

Le design général de la souris est vraiment original, comme si la structure était divisée en plusieurs morceaux, parcellisée. Elle dispose également d’un rétroéclairage RGB étalé sur trois zones indépendantes les unes des autres : la molette (on y reviendra juste après), le logo à l’arrière de la souris et tout le pourtour de la base, qui remonte par ailleurs jusqu’au pied des boutons principaux…

Comme nous le disions en introduction, cette souris complète la gamme de périphériques nommée Argent et se doit donc d’intégrer un composant qui lui fasse référence. Ici, c’est la molette qui endossera le rôle de l’emblème de la marque, avec une construction en aluminium avec des micro reliefs pour une meilleur adhérence. Derrière cette même molette, un gros bouton servira à changer de DPI à la volée, puis de switcher au profil suivant lorsque le pallier max de DPI est atteint dans le profil courant.

En pratique

On s’attaque d’abord aux finitions de cette souris. Globalement, il n’y a rien à redire. Les matériaux utilisés sont propres, qualitatifs et bien usinés. La robe noire mate de la souris est très unie, qu’il s’agisse de la coque supérieure ou bien des boutons latéraux, les tons et matériaux sont strictement identiques. De ce point de vue-là, on peut dire que c’est réussi. Gros point fort de la souris : sa molette. Large et très bien crantée, elle est surtout en aluminium et ses finitions sont très bonnes. Un vrai plus esthétique, mais aussi gage de longévité. Mais cette hype est malheureusement cassée par le point le plus négatif de la souris : le câble USB. Nous le disions précédemment, Thermaltake a fait le choix incompréhensible d’un câble tressé et très rigide. Les effets indésirables se voient tout de suite : le tressage pourra être source de petits accros, surtout sur un tapis en tissu, tandis que la rigidité, en plus d’être assez inesthétique, pourra interférer dans le bon déplacement de la souris. Heureusement, mais ce n’est selon nous ni calculé, ni un échappatoire, le câble est amovible, probablement pour une raison de mutualisation d’un maximum de process de fabrication avec la version wireless. Ce vilain défaut n’est donc pas définitif puisqu’il sera possible, moyennant un surcoût et beaucoup de recherches car la connectique n’est en plus pas en USB-C, de changer ce câble.

Les boutons principaux abritent des switchs Omron d’une durée de vie de 50 millions de clics. De notre point de vue, le choix est ici cohérent car la souris ne faisant pas particulièrement partie des gammes de périphériques légers, la tension nécessaire au déplacement de la souris doit être compensée par des switchs à résistance faible ou moyenne. Nous préférons d’ailleurs ce second scénario qui correspond selon nous au meilleur équilibre qui permet une fatigue assez minimale au niveau des doigts, mais surtout un moyen d’éviter les miss clics lorsque les switchs sont trop sensibles. En parlant du poids de la souris, on est tout à fait satisfait de la répartition équitable du poids dans la souris et de la glisse de cette dernière. Nous n’avons, depuis un moment déjà, plus l’habitude de souris de plus de 80 grammes et le poids a un impact direct sur la qualité de la glisse : résistance après inertie, précision, tension nécessaire au déplacement sont des facteurs qui se cumulent au côté de la qualité du traitement des patins. Ici, tout va bien. De plus, malgré le design très prononcé de la souris, la prise est confortable. Oubliez bien évidemment la possibilité de prendre votre souris en fingertips, mais le palm et même le palm sont tout indiqués.

Et pour terminer, la partie logicielle. Pour accéder aux paramètres avancés de la souris, il faudra installer le logiciel unifié de prise en charge des produits Thermaltake, le TT iTake. Ce dernier propose un design à l’image du câble USB fourni avec cette souris : dépassé et indigne des qualités esthétiques des produits du constructeur, dont on connait la beauté exemplaire de certains produits comme leurs récents AIO ou des boitiers. Il faudra s’y faire, tout comme aux lags systématiques à la prise en compte de l’enregistrement des paramètres lorsqu’on les modifie. On espère sincèrement que ce point sera le sujet d’améliorations futures que Thermaltake apportera à cette suite logicielle.

Bref, une fois installé, le logiciel est composé de quatre sections différentes. Les deux premiers servent à assigner les fonctions des différents boutons de la souris, à éditer des macros ou encore à préciser si la souris est en mode gaucher ou droitier. Comme nous le disions dans la section précédente, la souris intègre trois zones indépendantes de rétroéclairage et il sera possible de leur attribuer un mode commun ou bien un mode et des couleurs différentes pour chacune, avec la prise en charge de la synchronisation avec des périphériques compatibles Razer Chroma. Puis dans le quatrième onglet, on accède aux paramètres avancées de la souris, avec le réglage des DPI (nombre et valeurs), la sensibilité des axes X et Y, le polling rate et étonnamment, vu l’archaïsme de certains traits de la souris, la gestion du debounce rate.

Conclusion

La souris gaming Thermaltake Argent M5 RGB propose de bonnes idées et mérite quelque part notre attention. Avec son design entièrement ambidextre, son esthétique originale, sa prise en main plutôt réussie et des composants comme le capteur ou la molette de très grande qualité, elle saura trouver une place dans la liste de choix de bons nombres d’utilisateurs. Seulement, quelques points fâcheux subsistent. Premièrement, nous ne comprenons vraiment pas l’existence de ce câble USB, aussi rigide que désuet, qui sera à notre avis vite remplacé par un modèle à part bien plus souple. Les câbles extra-souples ne sont pas qu’un effet de mode observable depuis quelques temps déjà, c’est un réelle réponse pérenne aux besoins des joueurs à laquelle Thermaltake ne répond pas. Ce câble serait moins problématique sur la version wireless, mais en attendant…

Ensuite, le logiciel n’est clairement pas à la hauteur en termes de design et de réactivité. Ce n’est pas bien grave en soit, mais cela reste dommage pour une souris tout de même vendue à 79€, ce qui ne lui permet pas non plus de se vouloir réellement concurrentielle, à moins d’être gaucher, d’avoir un besoin non négociable de boutons latéraux et de se procurer un câble USB digne de ce nom à part, faisant augmenter la facture de quelques euros tout de même.

En somme, cette souris propose de bonnes initiatives que rares sont les concurrents à s’attarder sur la question de la symétrie pure, mais certains points qui font qu’une souris est bien faite ne sont ici pas cochés.

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