La souris Frozen Llama de MechanicalKeyboards.com en test

Le célèbre revendeur MechanicalKeyboards.com (MK pour les intimes) a récemment conçu sa propre souris, la Frozen Llama FL20. Une souris gaming aux couleurs ajustées en partenariat avec Ducky Channel quit on collaboré ensemble sur les couleurs d’un One 2 Mini en édition spéciale. À cette occasion, les deux partenaires ont également produit tout un ensemble d’accessoires : keyset, tapis de souris, câble USB custom premium.. Bref, cette souris, simple goodie ou souris qui en vaut le coup ? Réponse dans ce test. Indice : elle embarque un capteur PixArt 3389 et des switchs Kailh GM 8.0.

Caractéristiques

  • Constructeur : MechanicalKeyboards.com w/ Ducky Channel
  • Modèle : Frozen Llama Mouse
  • Type : Souris filaire
  • Ergonomie : Dextre
  • Rétroéclairage : Non
  • Capteur optique : Pixart PMW 3389
  • DPI : 400 à 6200
  • Tracking : 400 IPS Max
  • Nombre de boutons : 7
  • Switchs : Kailh GM 8.0 Black Mamba
  • Durée de vie : 80 millions de clics
  • LOD : N/C
  • Dimensions : 122 × 67 × 42 mm
  • Poids : 68 grammes
  • Garantie : 2 ans
  • Prix public : Environ 49 euros

La souris

La souris Frozen Llama est née d’une collaboration entre le site de VPC MechanicalKeyboards.com (qu’on va maintenant appelé MK pour plus de simplicité) et le célèbre constructeur de clavier mécanique Ducky Channel, qui ont dans un premier temps tous deux mis au point un  keyset aux couleurs « Frozen Llama », ainsi que moult accessoires et carrément pour bientôt un clavier sur la base d’un Ducky Mini. Bref, la souris est là pour compléter la gamme de produit pour ceux qui veulent le setup entier. Mais en y regardant de plus près…

La souris est livrée dans une boite tout à fait classique, bien protégée dans une mousse taillée à ses formes. Surprise, pas de bundle, niet, nada, seulement un capuchon pour le connecteur USB de la souris et la notice. Pas de patins de rechange… À 59€ la souris, ça pique un peu.

La souris adopte une forme de type dextre avec une coque alvéolée quasiment sur son ensemble, similaire aux dimensions de la Zowie EC2A ou encore de la Sharkoon Light² 200. Sans surprise, on est sur une coque consensuelle dont le moule est ouvert à qui veut sur le marché, rien de personnel en somme. Rien de mal en soit, on peut tout à fait apporter des modifications pour améliorer le produit si on le désire. Bref, les couleurs sont évidemment atypiques et ne s’intègreront pas partout, à moins d’avoir préalablement craqué pour quelques autres produits de la gamme. On retrouve sur le côté gauches deux boutons de la même couleur que la molette, qui serviront par ailleurs de contrôle des effets et des couleurs du rétroéclairage par combinaison de l’un ou l’autre avec le clic molette. Celle-ci ne dispose pas de rétroéclairage, mais d’un revêtement avec des picots clairement proéminents pour une meilleure adhérence.

Sous la souris, on a quatre petits patins disposés aux angles de la base et trois boutons placés près du capteur. L’un servirait à activer ou désactiver le rétroéclairage RGB, les deux autres servent à régler le polling rate (1000, 500 ou 125 Hz) ou le niveau de DPI (400, 800, 1600, 3200 ou 6200). Enfin, le câble est de type paracord, très souple et au mauve très proche de ce qu’on retrouve sur les boutons latéraux, la molette et la base de la souris. Enfin, elle dispose d’un rétroéclairage à l’arrière, légèrement paramétrable à l’instar des Xtrfy M4 et M42. Sous la coque au niveau de la paume, on a même un petit lama, lui aussi rétroéclairé.

Cette souris en pratique

Prise en main, qualité de construction et performances

Sur le premier point, pas vraiment de prise de risque avec une coque à l’ergonomie et aux dimensions très consensuelles, proches d’une EC2A avec des courbes un peu plus douces. Aucun problème à utiliser une coque d’un moulage générique si le résultat est bon de ce point de vue-là et puis, pour une souris « accessoires » vouée à se vendre en quantité limitée, c’est logique que MK ne se soit pas attaché à commander un moule personnel qui aurait induit un surcoût conséquent. Bref, avec des dimensions de 122 × 67 × 42 mm, la prise en main est parfaite pour le claw, les petites mains pourront aussi utiliser la souris en palm et la légèreté de la souris (rappel : 68 grammes) permet aussi une utilisation en fingertip. Quand on vous dit qu’on est sur une base consensuelle, c’est réellement le cas.

Niveau qualité de construction, c’est là que le bât blesse. On est effectivement sur un moulage générique et à part le jeu de couleur original, on suppose qu’aucune modification n’a été réellement apportée pour améliorer l’usinage et obtenir une souris à la hauteur du prix demandé. Bref, ce ne sont que des détails, mais c’est toujours une expérience un peu décevante : la molette manque de lubrification et un bruit de résonance se fait entendre lorsqu’on scrolle vers le haut. Jusque-là, rien d’embêtant, ce qui nous chagrine le plus c’est surtout la manière dont les boutons pour régler le polling rate et les DPI sont installés. À ce stade, on ne parlera pas de fixation, mais de maintien des boutons pas une languette fine et peu stabilisante. Vous l’aurez compris, au moindre déplacement à peine brusque, on entend les deux boutons se balader et se cogner dans leurs emplacements. Un petit bruit aigu assez désagréable. Cerise sur le gateau, lorsqu’on a enlevé les patins pour ouvrir la souris et essayer – vainement – de mieux les fixer, on n’a pas fait attention au fait qu’il n’y avait pas de patins de rechange dans le bundle. Le mal était fait, les patins n’ont pas été enlevés avec assez de précaution et on a du remettre ceux de bases qui ont été déformés lors de leur détachement. Bref, il faut qu’on en trouve nous-mêmes pour en remettre des neufs et plats.

Ce qui est dommage, c’est que derrière les performances de la souris sont plutôt bonnes. Outre le capteur optique qui n’est plus à présenter, l’un des plus haut de gamme sur le marché, la glisse impeccable (quand on a pas abimé les patins) et le confort apporté par les switchs Kailh GM 8.0 (légers avec un rebond très réactif et un clic un peu plus gras que des Omron) qui font d’elle une souris parfaite pour le gaming,le câble de type paracord propose une souplesse tout-à-fait dans les clous. Bref, il y a un déséquilibre entre la qualité des composants embarqués et celle de la construction de la souris. On aurait largement préféré un capteur aux performances moindres – surtout que le DPI max est « bridé » sur cette souris à 6200 – et un peu plus d’attention sur l’implémentation des boutons du dessous.

Options de personnalisation

Comme déjà évoqué précédemment, la souris est entièrement plug-and-play. Pas de logiciel donc pour accéder à quelconque réglage, tout se fait par les boutons ou une combinaison de boutons. À gauche du capteur, il y a un bouton pour switcher entre cinq paliers de DPI prédéfinis, qu’il ne sera pas possible de changer : 400, 800, 1600, 3200 et 6200. À droite du capteur, l’autre bouton permet de changer le polling rate sur trois niveaux différents : 125, 500 ou 1000 Hz. Enfin plus sous la base de la souris, un bouton pour allumer ou éteindre le rétroéclairage. Ce dernier se personnalise par des combinaisons de touches. Par défaut, l’effet est « rainbow ».

En appuyant simultanément sur le bouton latéral « Suivant » et le clic molette, on change de mode : wave, off, static et breathe. Sur les modes static et breathe, on peut changer la couleur en appuyant sur « Précédant » avec le clic molette. Plusieurs couleurs sont prévues : rouge, vert, bleu, jaune, cyan, rose et blanc. Cette même combinaison de boutons permet aux modes rainbow de gérer sa vitesse d’effet, de rapide à statique en passant par normal et lent. Pareil pour le mode circulaire « wave », sauf qu’il ne dispose évidemment pas de mode fixe. Même si la plupart des fonctionnalités les plus usuelles sont présentes, on regrette tout de même qu’il n’y ait pas la possibilité de régler le niveau et le nombre de paliers de DPI ou encore le lift-off distance

Conclusion

Pour résumer en quelques mots notre avis sur cette souris, c’est qu’elle ne se destine pas spécialement à ceux qui cherchent la gamme complète des produits « Frozen Llama ». Ses couleurs originales pourront très bien séduire nombre d’entre nous, d’autant plus que l’électronique embarquée lui fait clairement honneur, entre le capteur PixArt 3389 et les switchs Kailh GM 8.0 de très bonnes factures et le fait que la souris soit entièrement plug-and-play lui permettra de se glisser dans tous les setups, quel que soit l’OS ou les restrictions de sécurité apportés dessus dans le cadre d’une utilisation en milieu professionnelle. Son ergonomie consensuelle et sa glisse impeccable feront d’elle une souris aussi confortable à utiliser en bureautique qu’en gaming.

Bon, passé les éloges peu surprenants sur ces points, on a tout de même une souris proposée à 59€. À partir de là, on reste quand même un peu déçu sur la qualité de fabrication, qui n’est pas mauvaise en soit, mais pas aussi premium que le prix demandé pour l’acquérir. En fait, elle est très correcte, mais pas plus. La coque a une construction générique, sujette aux micros-craquellements et le système de maintien des boutons pour le les DPI et le polling rate sont vraiment cheap (à ce stade, on parle de maintien et non de fixation). Lorsque l’on secoue la souris où qu’on fait des mouvements brusques, on les entend se balloter. Pour finir, lorsqu’on a essayé d’ouvrir la souris pour regarder cela de plus près, on s’est aperçu qu’elle n’était pas fournie avec des patins de rechange… Bref, vous l’aurez compris, on peut trouver un peu mieux au niveau de la qualité de construction. Pour autant, les composants électroniques de haute qualité redressent clairement notre ressenti sur cette souris.

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